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TEXTE 1[/center]
Songe d'éther
A dos d’un cheval fou, surgi de mon esprit,
Nous filons sur la grève, nos cheveux et crinière
Mêlés sous le vent et les embruns de la mer,
Dansant sous l’écume, dans une course infinie.
Des vapeurs éthérées, s’élève un papillon
Ses ailes immenses et déployées ; son regard,
Transperce mon corps, d’où s’écoule un brun nectar
Se fondant dans le cuir de mon bel étalon.
Les cris des oiseaux, tels des milliers de violons
Emplissent le ciel violet de leur cri d’effroi.
Glacée, je me raidis sur mon beau palefroi
Tels des statues de sel, nous nous paralysons.
De partout, ciel, terre, mer, jouent des sons de hautbois.
Ta douce main me caresse le front : allons !
TEXTE 2
LE RÊVE
(La lune et le poète)
Il doit être trois heure, dans cette nuit tout dort.
Chacun trouve sa fleur au bleu jardin des rêves,
Et lui las de subir ses vieux regrets sans trêve,
Il tord son âme qui s'écoule en rimes d'or.
La nuit s'est installée pour endormir le cœur,
Du poète assoupi sur sa lyre pensive,
Et la lune a écrit de sa plume oisive,
Le rêve composé. Ô ! La douce faveur !
Il a fuit la chambrée abritant ses poèmes,
Loin de ce qu'il méprise et loin de ceux qu'il aime,
Sur un coin de banquise et sous un ciel nouveau,
Il va dire à la nuit le texte que la lune,
A composé pour lui sur sa page nocturne,
Pour ne pas oublier ce sonnet en cadeau.
TEXTE 3
Une trève dans la nuit.
Rupture de plan, je m'endors comme on meurt.
Rêvant sur la vague d'un autre océan.
Mes envies, lachées, prennent corps en se créant;
Mascarades maquillant l'aspect de mes peurs.
Etre le sujet d'un univers qui m'appartient,
où tout est à portée, où je suis insouciant.
Je suis couché, immobile et inconscient,
Fort des clés d'abstraites portes que je détiens.
Les papillons s'envolent jusqu'aux bleus des nues.
Des visages se font changeant mais sont connus.
Et me parlent de mystères que je comprends.
Je m'aperçois en rien de mon illogisme.
Aucunes métamorphoses ne me surprend.
C'est une trève dans le court du réalisme.
TEXTE 4
Rêve
Au fond de ta nuit je m’éveille intrépide
Entre mes douces mains je prends ton inconscient
Pour le délivrer de son grand sommeil limpide
Qui vient fouiller l’album vécu du conscient
J’ai le don de te procurer cet irréel
Fait d’arc en ciel de tes phantasmes cachés
Que tu prises à me voir déposer fidèle
Au film coquin de ces voyages inespérés
Je souhaiterai sage te laisser joyeux
Au délassement perpétuel de ta mémoire
Mais elle se couche cynique au si beau jeu
Alors je te dis prends le temps, ouvre ma porte
Rêve, je me donnerai bref sans histoire
Laisse ta nuit se promener gai je l’escorte.
TEXTE 5
Grand-maman
Nuages ouatés flottant dans une lumière brillante
La, sans bouger, devant ce tableau mouvementé
Se déroule un phénomène très inusité
D'un décor sorti d'une vision étincelante
Grand-maman apparaît dans une lueur troublante
Tendant les bras au petit garçon transporté
D'une joie et d'un débordement décontracté
Pour se fondre en une seule entité aveuglante
Seule devant cette fresque, j'ai connu l'abattement
J'ai laissé couler en moi cette peine lentement
De me sentir délaissée par des êtres aimés
Soudain vous êtes disparus comme vous êtes venus
Affligée d'être passée devant vous inconnue
Je suis sortie de mon sommeil et j'ai pleuré
TEXTE 6
Naufrage
C’était dans des clartés d’automne imaginaire
Je t’appelais mon coeur… En écho le miroir
De l’eau tremblait un peu et ma voix dans le soir,
Se heurtait aux frontons des chènes centenaires.
Alors, tu étais là, oh toi, le sans visage
Mon bel amour enfui, tu me prenais la main
Et nos pas confondus foulaient les lendemains
Sans savoir qu’il y a des demains sans rivage.
J’ai accosté au jour : c’était comme un naufrage
Flottaient autour de moi les restes du mirage
Dans l'impalpable brume de la nuit qui s’achève.
Occultez les lumières, éteignez le soleil
Rendez moi à ma nuit, et rappelez mon rêve,
Mon aimé que je cherche à l’orée du sommeil
TEXTE 7
Mon premier sourire aujourd’hui
Je me retourne dans mon lit
Mon dernier soupir dans la nuit
Seul enfin je fuis mes soucis
La ville est loin sous le tapis
Les monstres sont dans mon esprit
Et chaque instant n’a pas de prix
Quand sous les cils la pupille luit
Si doux sont les nuages gris
Et disparaissent les envies
Je pense à toi et m’étourdi
Car dans le coton de ma nuit
Je dors et je rêve sans bruit
Et sans jamais te l’avoir dit
TEXTE 8
Ce que sont mes rêves
Mes rêves sont les cris d'un esprit torturé
Qui livré a lui même enfin s'ouvre et brandit
Les souvenirs qu'il aime et d'autres qu'il maudit
Tandis qu'il me décrit une âme cloturée.
Mes rêves sont passions trahisons et désirs
Autant de sentiments qui me condamneront
Inspirés par Satan et ses vils démons
Que la nuit, sans soupçons, je laisse m'envahir.
Mes rêves sont espoirs de vous serrer enfin
Entre mes bras fourbus par trop de desespoir
Après vous avoir vue briser sans un regard
Mes titres, mes gloires que je cédais en vain
A vos pieds, dans la boue, dont votre coeur se joue.
Mes rèves sont pour vous et mes vers les avouent.
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