Voilà le chapitre 5, j'ai pas encore le titre et je ne suis pas sure qu'il se termine exactement là...
Je pense plutôt le continuer encore un bout après jusqu'a ce que le héros change d'endroit.
Y a pas mal de fautes j'en suis sure, mais avec la version gratuite du bon patron, je ne peux passer mon texte que petit bout par petit bout, et c'est très très looooooooong...
Y aurait pas un autre site ou un petit logiciel à télécharger gratuitement qui permette de corriger l'orthographe ?
Me dites pas WORD ou Open office, parce que Word j'ai pas le droit de le télécharger et Open office, ben franchement j'ai jamais réussi à le configurer pour qu'il veuille bien me corriger en français...
Enfin bref...
Voilà ce que j'ai écrit jusqu'ici:
Chapitre 5: pas encore de titre
Le vent sussure à mon oreille la comptine de la liberté, m'acceuillant avec les caresses fraiches et douces d'une femme amoureuse. Un moteur s'emballe et une brise chaude monte en volute le long de mes jambes tandis que je savoure l'odeur du bitume humide, des pains au chocolat et de la polution.
La ville... Les conversations enjouées s'enroulent autour de moi, répendant la rumeur de mon bonheur.
Ce que j'aime la Terre ! Je sens mes joues se contracter et ma bouche s'ouvrir, un sourire ! Je fronce les sourcils, à travers mes paupières closes, une lumière intense traverse, teintée de rouge. Elle frappe ma rétine sensible. Mes paupières tapent en morse un S.O.S aveuglé, puis mes pupilles se rétractent, me rendant la vue. Je baigne dans une clarté fabuleuse, j'avais oublié comme cet endroit était beau !
Debout sur le perron d'une demeure vitorienne, j'observe les gens s'affairer. Ils marchent et bavardent devant moi sans m'accorder un seul regard car je suis invisible. Je suis un champion de l'illusion ! Tout les immortels ont ce don mais, contrairement à certain blaireau seulement capable de s'éffacer de la vue des hommes, je peux me faire passer pour n'importe qui les doigts dans le nez ! Le seul ennui avec les illusions, c'est que... même si l'on ne me voit pas, on peut me toucher ! Il est environ 17h, c'est l'heure de pointe. Si j'avance dans la foule, même sous forme humaine, certains passants me cogneront les ailes et ce n'est pas vraiment agréable. Sans compter que celà pourrait attirer leur attention, et je veux rester discret.
Je déploie mes ailes dans un froissement couvert par l'agitation citadine. Mes muscles me tiraillent ! Depuis quand n'ai-je pas volé ? Je m'étire un peu pour échauffer mes muscles et mes tendons. Je roule les omoplates et je descend une marche du perron: j'aurais du mal à décoler correctement coincé sous un porche.
Je m'élance alors, d'un coup ! le violent déplacement d'air surprend quelques passants mais les humains sont habitués, en ville, les vents sont capricieux...
Ha Ha ! Les muscles tendus je fonce vers le ciel, plus vite, encore plus vite. La température chûte rapidement mais je m'en fout, je suis si heureux de pouvoir voler à nouveau! Mes jambes battent dans le vent comme deux écharpes abandonnées aux courrants aériens. Entre mes doigts, l'air file comme des voiles de soie glacés. Mes yeux me piquent, et une goutte d'acide chlorhydrique s'échappe d'entre mes paupières... Quel pied !
Je ralentis et essuie d'un revers de main la larme qui s'étire jusqu'à mon menton. Je jette un oeil à la grande ville qui s'étend sous moi. Un amas de polygones de tailles et de formes variées, parés de toitures d'ardoises, un quadrillage de bitume noir orné de perles mobiles de toutes les couleurs dont les toits métalisés étincellent sous les rayons du soleil du soir. Une rafale me bouscule et je chûte. Je plonge tête la première grisé par la vitesse, elle siffle autour de moi cette précieuse liberté ! Un courrant ascendant gonfle mes ailes et je remonte dans l'atmosphère éclaboussé d'or.
Je n'ai pas vraiment envie de redescendre mais, j'y suis obligé. La récréation est terminée, le boulot m'appelle. J'ai rendez-vous avec un mortel. Cette fois il ne sagit pas d'une de mes missions de routine et je n'ai pas l'habitude de me frotter aux humains qui savent...
Je descend doucement en cercle, en quête d'une rue fréquentée mais pas trop. En approchant des toîts, je repère ce que je cherche... Un serveur las dispose tables et chaises sous de grands parasols, un pub vient d'ouvrir. C'est idéal.
Je me pose en douceur sur le trottoir, juste devant le pub désert. Un picotement sous les pieds me confirme l'atterissage tout en accentuant mon envie de redécoler. Je vais finir par me tasser à force de marcher ! Je chasse cette pensée d'un geste de la main que personne ne voit et me fraye un passage entre les chaises avant d'entrer dans le pub. Il y fait frais et sombre. La pièce, étroite et toute en longueur, est occupée en grande partie par un très long comptoir cerné par une escouade de hauts tabourets de bois foncé. Les murs recouverts de lambris de chêne sont décorés de vieilles publicités pour la Guiness ou le Bushmills.... Je m'imagine déjà la troupe de fêtard qu'on peut trouver ici aux heures d'affluence, sans doute des coeurs irlandais. Comme je les envie ! Après autant de temps enfermé dans les couloirs étouffants de l'enfer, j'aimerais avoir le temps de m'éclatter un peu moi aussi !
En me faufillant à travers les tables du fond, je trouve la porte que je cherche, à l'abris des regards indiscrets, je la pousse et entre dans les toilettes des hommes.
J'y découvre, sur fond de carrelage brun, une porte entrouverte sur une cuvette blanche, fèlée mais propre. Deux urinoires sont encadrés de planches en guise de paravents et sur le mur un grand miroir reflette la lumière du vieux néon au dessus de trois lavabos ronds et une poubelle sans couvercle vomit du papier humide sur le sol nettoyé à la va-vite. C'est pas franchement le Ritz !
Je lève les yeux, un grand type blond me regarde. Quel beau gosse ! Les cheveux en bataille, quelques mèches lui tombant dans ses yeux gris, lui donnent un petit air désinvolte et séducteur. Il a un style original avec son jean déchiré aux genoux et son blouson de moto en cuir rouge-sang ouvert dans le dos pour laisser passer deux gigantesques ailes gris-bleu aux extremités ardoise. J'adore les miroirs.
Evidement lorsque je sortirais d'ici, ce n'est pas ce que verront les mortels. Ils dévisageront le même grand type blond aux yeux métaliques, mais dont le style sera plus proche de celui d'un banquier. Je m'attirerais sans doute quelques regards intrigués en sortant d'un pub avec un look pareil, mais l'homme que je dois rencontrer m'accordera sans doute plus facilement sa confiance comme ça !
J'ai appris au cours des siècles, que les humains comme les anges, accordent à l'apparence beaucoup plus d'importance qu'ils ne veulent bien l'admettre.
Le grincement de la porte me sort de mes reflexions, un petit homme brun à la tonsure visible entre dans les toilettes le regard bas, il s'approche des lavabos et ses yeux se posent sur le bout de mes baskets déguisées pour l'occasion en derbys noirs parfaitement cirés. Il lève lentement son regard, longeant les coutures d'un pantalon à pinces sur-mesure qui n'existe pas, puis lève brusquement la tête pour plonger dans les miens ses petits yeux délavés au blanc jauni par le tabac . Sans gène, il me dévisage avec curiosité. Je toussotte légèrement, simulant l'inconfort du gentleman qui se sent épié, l'homme se détourne alors de moi et se poste fièrement devant l'un des urinoires sur la musique vibrante d'une braguette ouverte.
Je secoue mes poignets d'un petit geste sec et élégant pour réajuster ma veste virtuelle -je suis naturellement doué pour m'impregner d'un rôle - et je m'engage dans le pub. Des clients sont déjà dispersés dans la salle et à présent tout le monde me fixe. Une lumière jaune et douce traverse le verre teinté des appliques en cuivre, elle réchauffe les vielles boiseries, se reflettant dans les yeux de ceux qui fixent l'homme d'affaire distingué que je joue. Tandis que j'avance vers la sortie, longeant le zinc, le serveur me tourne le dos, lustrant sa machine à café en sifflant entre ses dents un air inventé. Mon regard traverse la vitrine, découvrant un spectacle à la fois coutumier et incroyable. Deux ailes immaculées me tournent le dos, écrasées contre la fenêtre, leurs plumes cotonneuses et souples presque brisées.
Je libère sans y penser un juron que je murmure pour moi-même.
Si cette mission n'était pas si importante, la situation serait comique. Il est difficile en temps normal de croiser d'autres immortels sur terre, nous sommes si peu nombreux. La seule solution, c'est qu'il ne s'agit pas une coïncidence. J'ai sans doute été repéré ! Comment ? J'en sais foutrement rien, mais il faut que je disparaisse d'ici avant d'être vu.
Au moment même où j'esquisse mon demi-tour: l'ange rejette, d'un adorable mouvement de tête, une cascade de longs cheveux roux qui glissent alors entre ses ailes comme une avalanche de cuivre liquide.
Mes sourcils bondissent de surprise:
-Zecheriah !
Je souris franchement maintenant, il est presqu'impossible que deux immortels se croisent sur terre par hasard, mais là, je suis sûr que c'est le cas ! Zech et moi nous connaissons depuis toujours, et même si nous ne servons plus les mêmes intérets, nous gardons une certaine cordialité dans nos rapports. Je suis certain que personne au ciel n'aurait eu l'idée cruelle d'envoyer Zech m'espionner, d'ailleurs sa nature franche et honète l'aurait poussé à refuser une telle mission. Pour elle, je suis toujours le gentil Uzy...
Personne n'est à l'abris de l'erreur, pas-même les anges !
Je m'engage d'un pas conquérant parmis les tables de la terrasse pendant que Zech fouille le trottoire du regard. Elle semble attendre une personne, les ailes écrabouillées contre la vitrine pour éviter que ses plumes ne frollent quelqu'un. Toujours aussi parano la Zech ! Faut pas exagérer, faire attention c'est bien, mais de là à se mutiler les rémiges au point de ressembler à un épouvantail pris dans un cyclone...
Sans m'attarder plus longtemps à la contemplation de son joli profil, je m'exclamme:
-Zech ! Quel plaisir de te voir !
L'air surpris presque éffrayé d'un enfant pris en faute, elle tourne brutalement la tête et son adorable expression s'évanouit. La tête droite, elle affiche désormais une indiférence polie, nuancée d'une pointe d'agacement dans le regard. C'est le visage que je préfère, j'ai toujours adoré l'enquiquiner:
-Alors, tu te paye la tournée des pubs de la ville ? Méfies-toi ! On commence par l'alcool...
Elle croise les bras l'air sévère...
[A suivre]