Quelqu'un a-t-il lu Claude Gueux, de Victor Hugo ? C'est passé sur la 2 ce soir. J'ai cru que j'allais pleurer toute la soirée.
Il ramasse une bourse pleine que quelqu'un a dû perdre par terre, il s'en sert pour payer son logement et faire vivre sa femme et sa fille parce qu'il est menuisier apparemment et qu'il gagne presque rien. Son logeur encaisse et puis le dénonce. Il va au pénitencier, là-bas c'est la loi du plus fort. Il défend les opprimés et il ne réclame rien en retour. L'un d'eux qui s'appelle Antoine devient comme un frère pour lui. Antoine sait écrire alors il lui fait des lettres qu'il envoie à sa femme et à sa fille, une par mois parce qu'il n'y a pas droit à plus. Les prisonniers crèvent de froid, ils ont plus ou moins tous la tuberculose, et puis le directeur du pénitencier est un pur salaud qui refuse de donner des couvertures. Il finit par leur en donner une pour deux et deux à Claude pour le faire mal voir des autres. Mais à chaque fois Claude redistribue. Le directeur reçoit la visite de la femme de Claude dont il brûle les lettres au lieu de les envoyer parce que Claude et Antoine survivent en se soutenant et que le directeur déteste voir le bonheur chez les autres. En plein hiver il fait arroser tout le monde au jet d'eau dans la cour. Il propose à Claude de voir sa femme et en échange Claude doit convaincre les autres de ne pas faire d'esclandre suite à l'affaire des couvertures, mais Claude refuse que l'intérêt d'un seul passe avant celui du groupe. Le directeur transfère alors Antoine ailleurs. Claude demande à voir le directeur, il lui dit "qu'est-ce que je vous ai fait ?", l'autre répond "rien", et "qu'est-ce qu'Antoine vous a fait ?", l'autre répond "rien", et il fixe au directeur un mois pour ramener son "frère" avec qui il partageait tout, à qui il apprenait la menuiserie en échange de la lecture. Un mois passe. Le directeur convoque Claude. Il lui annonce que sa femme est morte. Avant on avait déjà vu la femme expulsée du logement parce qu'elle ne pouvait plus payer. Elle abandonne sa fille à la soupe populaire chez les religieuses pour mendier devant les églises. On annonce tout à coup le vol d'un couteau le midi même. En fait c'est Claude qui l'a, un de ses amis lui a fait passer. Le directeur les réunit dans la cour, il demande à ce qu'on redonne le couteau. Claude demande si Antoine revient. L'autre répond qu'il ne revient jamais sur ses décisions, puis il s'en va. Claude le rattrape et le tue. Les dernières images sont sa condamnation à mort, il est emmené entre deux gardiens vers la potence.
Et moi j'ai chialé en pensant que c'est dégueulasse la vie.